Phoque commun (Phoca vitulina) dans l'estuaire du Saint-Laurent. Photo © Jeffrey Hay Gallant | ORS

Jeffrey Hay Gallant, MSc
Directeur scientifique
Observatoire des requins du Saint-Laurent

COMMUNIQUÉ
DE PRESSE

Phoque commun (Phoca vitulina) dans l'estuaire du Saint-Laurent.
Photo © Jeffrey Hay Gallant | ORS

Jeffrey Hay Gallant, MSc
Directeur scientifique
Observatoire des requins du Saint-Laurent

COMMUNIQUÉ
DE PRESSE

31 AOÛT 2025 — POUR DIFFUSION IMMÉDIATE

31 AOÛT 2025
POUR DIFFUSION IMMÉDIATE

Mise à jour sur la présence accrue du requin blanc dans le golfe du Saint-Laurent

Un requin blanc détecté aux portes de l’estuaire du Saint-Laurent, à Cap-Chat

Un requin blanc
détecté aux portes
de l’estuaire
du Saint-Laurent
à Cap-Chat

⚠ CONTACT MÉDIAS : Aucune entrevue ne sera accordée à propos de ce communiqué. Les médias peuvent citer intégralement le contenu de ce texte ainsi que le commentaire personnel du directeur scientifique de l’Observatoire des requins du Saint-Laurent.

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Cap-Chat, Québec, 31 août 2025 — Un requin blanc (Carcharodon carcharias) a été détecté au large de Cap-Chat le 30 août, selon l’Ocearch Shark Tracker. Ce mâle, nommé Dold, avait été marqué par Ocearch au large de la Floride en février, alors qu’il mesurait 3,40 m (11 pieds 2 pouces) et pesait 345 kg (761 lb).

Le site de détection (49.158186, -66.695916) se trouvait à environ 35 km de la ligne reliant Pointe-des-Monts (Côte-Nord) à la péninsule gaspésienne, une frontière généralement considérée comme la limite de l’estuaire avant son ouverture sur le golfe. Cela place l’animal pratiquement « aux portes » de l’estuaire et constitue la présence vérifiée la plus en amont dans le Saint-Laurent depuis plus de sept décennies. Le dernier requin blanc confirmé à l’intérieur de l’estuaire avait été capturé à Rivière-Portneuf en 1949.

Les requins blancs sont devenus de plus en plus visibles dans le golfe du Saint-Laurent au cours de la dernière décennie, mais les observations aussi loin en amont demeurent rares. Des détections d’Ocearch ont également été rapportées en 2023 le long de la Basse-Côte-Nord, où, comme dans l’estuaire maritime, les eaux sont plus froides et l’on trouve moins de phoques que dans les secteurs central ou méridional du golfe. De plus, des dents de requins blancs retrouvées sur des plages de la Côte-Nord, certaines découvertes dès les années 1940, ainsi qu’une dent fortement érodée recueillie près de Baie-Trinité et examinée par l’ORS en 2019, avaient probablement été perdues bien avant leur découverte. Ces indices montrent que le requin blanc fréquentait déjà la région bien avant l’augmentation actuelle des signalements et l’avènement des changements climatiques accélérés.

Ci-dessus : Dent de requin blanc retrouvée en 2019 sur une plage à proximité de Pointe-des-Monts et de l’embouchure de l’estuaire du Saint-Laurent. L’érosion marquée des dentelures laisse présager qu’elle aurait été perdue plusieurs années avant sa découverte. Photo © ORS | Jeffrey Hay Gallant

Selon Jeffrey Gallant, directeur scientifique de l’ORS :

Selon Jeffrey Gallant, directeur scientifique de l’ORS :

« Bien qu’il soit impossible de dire si le requin entrait dans l’estuaire ou en sortait, c’est l’observation vérifiée la plus en amont dans le Saint-Laurent depuis plus de 70 ans. Les preuves issues des détections modernes au cours de la dernière décennie et des dents anciennes suggèrent que le requin blanc fréquentait ces eaux bien avant l’avènement des changements climatiques accélérés, et si leur population continue de croître, il est probable que les incursions dans l’estuaire deviennent plus fréquentes. »

M. Gallant souhaite également souligner l’apport essentiel d’Ocearch et remercier l’organisation pour l’esprit de collaboration et de transparence avec lequel elle partage ses données de marquage. En rendant accessibles ces informations à la communauté scientifique ainsi qu’au grand public, Ocearch démontre comment la science peut véritablement servir la connaissance, la conservation et la sensibilisation collective. Il rappelle que la recherche sur les requins ne doit pas se faire en vase clos, mais bien dans un esprit de collaboration. C’est en unissant les efforts, les savoirs et les ressources que l’on peut mieux servir la conservation des requins et renforcer la sensibilisation du public.

Aucune entrevue à ce sujet

Aucune entrevue à ce sujet

Veuillez noter que l’ORS n’accordera pas d’entrevues sur ce sujet. Bien que la détection présente un intérêt scientifique, elle ne constitue pas en soi un événement important ou exceptionnel, pour les raisons expliquées ci-dessus.

Merci de votre compréhension et de contribuer, avec nous, à faire en sorte que le partage d’information sur les requins demeure factuel et non sensationnaliste.

Jeffrey Gallant, M. Sc.
Fondateur et directeur scientifique
Observatoire des requins du Saint-Laurent (ORS)

À propos

À propos

L’Observatoire des requins du Saint-Laurent (ORS), la toute première organisation non gouvernementale et œuvre de bienfaisance sur les requins au Canada, célèbre en 2025 le 25e anniversaire de sa première expédition de terrain, qui marque également le début de son existence. Cette série d’explorations pionnières dans l’Atlantique Nord, le fjord du Saguenay et l’estuaire du Saint-Laurent a mené à la création officielle du Groupe d’étude sur les élasmobranches et le requin du Groenland (GEERG) en 2003. Elle a également vu les premières plongées en cage avec des requins pélagiques au Canada en 2000 et, en 2003, les toutes premières rencontres naturelles avec le requin du Groenland, lançant une décennie de recherches et plusieurs publications scientifiques inédites sur cette espèce furtive et méconnue. Devenu l’Observatoire des requins du Saint-Laurent (ORS) en 2022, l’organisme concentre aujourd’hui ses activités bénévoles de recherche et de conservation non plus exclusivement sur le requin du Groenland, mais aussi sur l’ensemble des espèces de requins qui habitent le golfe et l’estuaire du Saint-Laurent, le fjord du Saguenay, le Canada atlantique et l’océan Arctique.

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