Le requin blanc est sans contredit le squale le plus connu et le plus redouté au monde, et à l’insu de beaucoup de gens, il est un résident saisonnier des côtes est et ouest du Canada depuis très longtemps. Contrairement à la société canadienne d’aujourd’hui, il n’était pas étranger aux peuples préhistoriques de la Péninsule Maritime, ainsi qu’à la Première Nation Mi’kmaq qui le connaissait sous plusieurs noms tels que wabinmek‘wa. Le requin blanc revêtait une importance particulière pour les peuples autochtones de la péninsule qui englobait les provinces maritimes, le golfe et l’estuaire du Saint-Laurent, ainsi que certaines parties de la Nouvelle-Angleterre. Cette relation qui dura des milliers d’années est attestée par la présence de dents de requin blanc qui ont été trouvées dans des contextes mortuaires et rituels jusqu’à la présente région de Montréal, et datant de 5000 BP à 950 BP.
Nous ne croyons donc pas que la présence du requin blanc dans le Saint-Laurent soit liée de façon significative aux changements climatiques. L’augmentation récente des observations dans l’Atlantique Nord-Ouest résulte plus probablement du statut protégé du requin blanc et de l’une de ses proies principales—les phoques—ainsi que de l’omniprésence des téléphones intelligents, des réseaux sociaux, et d’une forte augmentation de la recherche scientifique et des études de marquage. Cette tendance devrait se poursuivre tant que le requin blanc sera une espèce protégée et que les humains prendront la mer.
Reproduction des mâchoires d’un requin blanc femelle de 5,93 m (19’6″).
Les mâchoires contiennent 230 dents (5 rangées de 46).
Photo de Bone Clones (CC BY-SA 3.0)
OBJECTIFS SCIENTIFIQUES
Ce projet fait partie d’un programme de recherche et de conservation sur le requin blanc (Carcharodon carcharias) aux Îles-de-la-Madeleine et dans le golfe du Saint-Laurent. Cela comprend un volet de recherche scientifique pour étudier le comportement du requin blanc, son abondance et sa distribution dans le Saint-Laurent, ainsi que comprendre sa place dans l’écosystème et ses interactions avec l’activité humaine. Le programme vise également à créer une base de données visuelle du golfe du Saint-Laurent sous forme de photographies et de vidéos permettant l’identification des individus observés, incluant leur localisation, leur sexe et leur taille. Les données acoustiques et visuelles permettront de mieux comprendre la migration du requin blanc et d’estimer sa population dans le Golfe. Des rapports décrivant les activités et les méthodes de recherche seront publiés quotidiennement dans le journal d’expédition. Brion23 fera également l’objet de productions multimédias pour sensibiliser le public sur le requin blanc, sa présence historique dans le golfe, ainsi que la nécessité de le protéger et de préserver son habitat.
* Aucun requin ne sera capturé ou retenu d’aucune manière. Les émetteurs seront installés par des scientifiques expérimentés sur des requins nageant librement le long du navire d’expédition.
¹ California Fish and Game, 73 (3): 163–168, figs 1–3.
² Compagno, L., Dando, M., Fowler, S. (2005). Sharks of the World. Collins, 368 p.
³ Hamady LL, Natanson LJ, Skomal GB, Thorrold SR. (2014). Vertebral Bomb Radiocarbon Suggests Extreme Longevity in White Sharks. PLoS ONE 9(1): e84006. https://doi.org/10.1371/journal.pone.0084006 Refutation of lengths of 11.3, 9.0, and 6.4 m. attributed to the white shark, Carcharodon carcharias.
Mŭnagĕsŭenook
Mŭnagĕsŭenook
‘Îles balayées par les vagues.’
Pendant des milliers d’années, l’île de Brion a abrité un nombre incalculable de morses, de phoques et d’oiseaux marins, dont le grand pingouin. Une telle abondance, ainsi que la présence importante de thons rouges, attiraient de redoutables prédateurs tels que l’orque, le requin blanc et même l’ours blanc. Les peuples chasseurs-cueilleurs de l’Archaïque maritime puis la Première Nation Mi’kmaq étaient également des voyageurs saisonniers vers l’archipel des Îles-de-la-Madeleine où ils chassaient les mêmes proies que le requin blanc. Lorsque Jacques Cartier arriva pour la première fois à Brion en 1534, il parla de morses et d’ours, et d’innombrables oiseaux de mer. Il rencontra ensuite quarante à cinquante canots de mer transportant plus de 300 hommes, femmes et enfants pêchant et chassant le phoque à l’embouchure de la baie des Chaleurs. En 1731, sur ce qui est maintenant l’Île-du-Prince-Édouard, un chaman Mi’kmaq nommé Lkimu (alias Arguimaut) parla d’un mauvais poisson qui attaquait les bateaux et dévorait leurs occupants au père Pierre-Antoine-Simon Maillard (1710-1762). Une autre histoire venant également du golfe décrit les dents avec une telle précision qu’elle laisse peu de doute sur l’identité du coupable, le requin blanc.
Pourquoi Brion ?
Pourquoi Brion ?
Nous avons choisi l’île Brion en raison de la présence prévisible du requin blanc, qui s’y rassemble de façon saisonnière pour profiter de l’abondance de phoques. Les nappes de matières fécales et autres sécrétions corporelles émanant des phoques s’étendent sur des kilomètres au large de l’île, dépassant de loin la puissance et la portée des attractifs, alias kéta, utilisés pendant nos expéditions. L’usage d’attractifs est donc uniquement nécessaire pour rapprocher les requins du bateau et ne devrait avoir aucun effet significatif sur les individus qui ne sont pas déjà à proximité.
Contrairement au morse, à l’ours blanc et au grand pingouin, le requin blanc pourrait être en voie d’entreprendre son grand retour et ainsi rétablir ses anciens territoires de chasse dans le golfe du Saint-Laurent, notamment à l’île Brion.
L’île Brion est donc le meilleur endroit pour réaliser cette étude dans le golfe. C’est une île relativement isolée sans occupation humaine et elle abrite une importante population de phoques d’environ 10 000 individus. Un si grand nombre de pinnipèdes se rassemblant au même endroit crée un couloir olfactif irrésistible pour le requin blanc. De plus, les données de télémesure du groupe américain Ocearch¹ rapporte la présence quasi ininterrompue de plusieurs requins blancs équipés d’émetteurs satellites près de l’île Brion de la mi-juillet au début novembre au cours des quatre dernières années (2019-2022). Étant donné que seule une faible proportion de requins blancs de la population de l’Atlantique Nord ont été marqués à ce jour², nous pensons que plusieurs autres requins pourraient également s’être retrouvés à proximité de l’île Brion au même moment.
La consultation des pêcheurs madelinots nous a permis de mieux comprendre les habitudes des phoques sur l’île Brion, de savoir où ils se rassemblent et se déplacent. Nous avons également étudié les courants dominants, les mouvements de l’eau et les vents autour de l’île, ce qui nous a permis de prédire l’emplacement et la trajectoire du couloir olfactif produit par les phoques. La faible profondeur et la clarté des eaux entourant l’île offrent des conditions idéales pour repérer et observer les animaux, ainsi que pour prendre des photos. Les requins et les phoques sont ainsi repérés des airs et à plus grande distance à l’aide de drones et leur comportement peut être observé et analysé à distance par l’équipe scientifique. Enfin, les nombreuses baies de l’île Brion devraient offrir un abri contre la plupart des directions de vent nous permettant ainsi d’effectuer les opérations et de rester sur place sans interruption pendant toute la durée de l’expédition. Comme la majeure partie de l’île fait partie de la réserve écologique de l’Île-Brion, nous avons obtenu un permis scientifique du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (Direction des aires protégées) afin d’être autorisés d’aller à terre pour échantillonner les carcasses de phoques résultant des attaques de requins.
¹ Ocearch Shark Tracker : https://www.ocearch.org/tracker
² G. Bastien, G. Bastien, A. Barkley, A. Barkley, J. Chappus, J. Chappus, V. Heath, V. Heath, S. Popov, S. Popov, R. Smith, R. Smith, T. Tran, T. Tran, S. Currier, S. Currier, D.C. Fernandez, D. Fernandez, P. Okpara, P. Okpara, V. Owen, V. Owen, B. Franks, B. Franks, R. Hueter, R. Hueter, D.J. Madigan, D. Madigan, C. Fischer, C. Fischer, B. McBride, B. McBride, & N.E. Hussey, N. Hussey. (2020). Inconspicuous, recovering, or northward shift: status and management of the white shark (Carcharodon carcharias) in Atlantic Canada. Canadian Journal of Fisheries and Aquatic Sciences, 77, 1666-1677. doi: 10.1139/cjfas-2020-0055
PLONGÉE
SCIENTIFIQUE
PLONGÉE
SCIENTIFIQUE
Les opérations de plongée scientifique sont restreintes à la cage d’observation de requins en raison de la présence continue d’attractifs naturels émanant des colonies de phoques à proximité et de l’utilisation d’appâts pendant la journée. Les plongeurs dans la cage utilisent un système de narguilé alimenté en air à partir de la surface conçu sur mesure pour Brion22 par Sherwood Scuba. L’expédition utilise la cage d’observation de requins de l’ORS, fabriquée par le Centre de formation professionnelle Paul-Rousseau en 2000, puis mise à jour par le Centre national intégré du manufacturier intelligent (CNIMI) en 2022.
Les caractéristiques et les procédures d’utilisation de la cage sont strictement conformes au protocole de plongée en cage de l’ORS, qui est largement basé sur les réglementations gouvernementales de la Nouvelle-Zélande et de l’Afrique du Sud, ainsi que sur l’expérience acquise lors de nos précédentes expéditions au Canada et outremer. Tous nos équipements de plongée, de prise d’images, et de recherche ont été sélectionnés en fonction de leur fiabilité et de leur utilisation éprouvée dans les conditions les plus intenses.
⚠️
Avis aux plongeurs récréatifs et plaisanciers :
Brion23 est une expédition scientifique menée sous licence de Pêches et Océans Canada (MPO). Il est strictement interdit d’effectuer des opérations de plongée en cage ou d’interagir avec le requin blanc sans permis en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP). La LEP interdit de tuer, de nuire, de harceler, de capturer, de prendre, de posséder, de collectionner, d’acheter, de vendre ou d’échanger des individus d’une espèce en voie de disparition, menacée ou disparue du pays, y compris le requin blanc (population de l’Atlantique) qui est désigné en tant qu’espèce en voie de disparition. De plus, et en vertue de la Loi sur la conservation du patrimoine naturel (LCPN), l’accès à la réserve écologique de l’Île-Brion est aussi strictement interdit sans l’obtention préalable d’un permis de recherche scientifique du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCCFP).
Permis scientifique du MPO (LEP) : QUE-LEP-013-2023
Autorisation de recherche du MELCCFP (LCPN) : 3906-RE-R; 5141-03-11 [1.2]
Permis scientifique du MPO (LEP) :
QUE-LEP-013-2023
Autorisation de recherche du MELCCFP (LCPN) :
3906-RE-R; 5141-03-11 [1.2]
Le requin blanc pourrait être en augmentation dans le Saint-Laurent. Y a-t-il lieu de s’inquiéter?
Le Canada n’est pas connu pour ses nombreuses espèces de requins ni pour ses rencontres avec des requins entraînant des blessures ou la mort. Et pourtant, son premier récit écrit (1672) relatant l’abondance de requins et de raies dans le Saint-Laurent, ainsi qu’une anecdote relatant une attaque mortelle de requin en 1691, précèdent de plusieurs siècles la Confédération et les changements climatiques.
Il existe également des preuves convaincantes que des rencontres préhistoriques entre les peuples autochtones et les requins, y compris des attaques mortelles, ont eu lieu pendant des millénaires dans les provinces maritimes, ce qui renforce notre conviction que le soi-disant retour du requin blanc au Canada atlantique et dans le Saint-Laurent s’apparente davantage à un semblant de normalité qu’à un effet significatif des changements climatiques. Néanmoins, le risque d’être mordu, et encore moins tué par un requin au Canada ou ailleurs demeure extrêmement faible.
L’Observatoire des requins du Saint-Laurent (ORS) publie et maintient le Registre canadien des attaques de requins, la première et unique base de données de toutes les rencontres documentées avec des requins qui ont entraîné des blessures ou des décès au Canada, y compris les incidents avec des requins blancs dans le Golfe. Le registre présente également des informations comportementales ainsi que des recommandations de sécurité préventives pour toute personne s’aventurant là où des requins peuvent être présents au Canada atlantique, au Québec, en Colombie-Britannique, dans la baie d’Hudson ou dans l’Arctique canadien.
Le requin blanc pourrait être en augmentation dans le Saint-Laurent.
Y a-t-il lieu de s’inquiéter?
Le Canada n’est pas connu pour ses nombreuses espèces de requins ni pour ses rencontres avec des requins entraînant des blessures ou la mort. Et pourtant, son premier récit écrit (1672) relatant l’abondance de requins et de raies dans le Saint-Laurent, ainsi qu’une anecdote relatant une attaque mortelle de requin en 1691, précèdent de plusieurs siècles la Confédération et les changements climatiques.
Il existe également des preuves convaincantes que des rencontres préhistoriques entre les peuples autochtones et les requins, y compris des attaques mortelles, ont eu lieu pendant des millénaires dans les provinces maritimes, ce qui renforce notre conviction que le soi-disant retour du requin blanc au Canada atlantique et dans le Saint-Laurent s’apparente davantage à un semblant de normalité qu’à un effet significatif des changements climatiques. Néanmoins, le risque d’être mordu, et encore moins tué par un requin au Canada ou ailleurs demeure extrêmement faible.
L’Observatoire des requins du Saint-Laurent (ORS) publie et maintient le Registre canadien des attaques de requins, la première et unique base de données de toutes les rencontres documentées avec des requins qui ont entraîné des blessures ou des décès au Canada, y compris les incidents avec des requins blancs dans le Golfe. Le registre présente également des informations comportementales ainsi que des recommandations de sécurité préventives pour toute personne s’aventurant là où des requins peuvent être présents au Canada atlantique, au Québec, en Colombie-Britannique, dans la baie d’Hudson ou dans l’Arctique canadien.
EcoMaris offre des programmes et des services pour découvrir le Saint-Laurent à bord d’un voilier-école, l’EcoMaris, qui servira de navire d’expédition pour Brion23. Au départ des Îles-de-la-Madeleine, EcoMaris jettera l’ancre au large de l’île Brion pendant deux semaines.
Le navire peut transporter et déployer la cage d’observation de requins rapidement et avec un minimum d’effort. En demeurant sur place—si l’état de la mer le permet—pendant toute la durée de l’expédition, l’équipe scientifique pourra surveiller le site sans interruption et ainsi augmenter les chances de repérer et de marquer des requins.
EcoMaris offre des programmes et des services pour découvrir le Saint-Laurent à bord d’un voilier-école, l’EcoMaris, qui servira de navire d’expédition pour Brion23. Au départ des Îles-de-la-Madeleine, EcoMaris jettera l’ancre au large de l’île Brion pendant deux semaines.
Le navire peut transporter et déployer la cage d’observation de requins rapidement et avec un minimum d’effort. En demeurant sur place—si l’état de la mer le permet—pendant toute la durée de l’expédition, l’équipe scientifique pourra surveiller le site sans interruption et ainsi augmenter les chances de repérer et de marquer des requins.
ÉQUIPAGE
ÉQUIPAGE
Paul Boissinot (ORS)
Officier de sécurité de plongée
Charles-Olivier Bonnardeaux (EcoMaris)
Capitaine
Auguste Courtin (EcoMaris)
Vidéaste d’expédition
Jeffrey Gallant, MSc (Observatoire des requins du Saint-Laurent)
Chef d’expédition | Directeur scientifique
Luka Gallant (Distillerie du 29 octobre)
Vidéaste d’expédition
Marc-André Gaudreau, PhD (UQTR)
Ingéniérie | Logistique de cage
Davy Hay Gallant (Distillerie du 29 octobre)
Photographe d’expédition
Thomas Leszkiewicz, BSc (Observatoire des requins du Saint-Laurent)
Science | Télémesure acoustique
Lise Nadon (EcoMaris)
Équipage
Simon Paquin (EcoMaris)
Chef d’expédition | EcoMaris
Marco & Marc-Olivier Turbide
Bateau de soutien | Attractifs | Représentant pêcheries
Achille Villeneuve (EcoMaris)
Équipage
Alice Zerini-Le Reste (EcoMaris)
Équipage
SOUTIEN
SOUTIEN
Bait Masters (PEI) | Têtes de thons
Marc-André Baril (UQTR) | Ingéniérie de la cage et du leurre
Normand Deraspe | Conseiller pêcheries et soutien logistique
Chris Harvey-Clark, PhD (Dalhousie University) | Conseiller scientifique
Patricia Hay Gallant (ORS) | Comptabilité
Mauricio Hoyos, PhD (Pelagios Kakunja) | Conseiller scientifique
William Messier (UQTR) | Ingéniérie de la cage et du leurre
Lyne Morissette, PhD (Balad’eau) | Sensibilisation du public
Martin Pinard (FBL) | Comptabilité
[ English follows] Jour 12 — Dernière journée de l'expédition. Rencontre in extremis aussi explosive qu'inattendue avec un requin blanc qui s'attaque à une tête de thon, mais encore un peu trop éloigné pour un marquage. Départ de Brion pour rejoindre L'Étang-du-Nord avant le départ de plusieurs membres de l'équipage. Sentiment du devoir accompli pour l'équipe de scientifique malgré que nous n'ayons pu poser les émetteurs. Ce n'était toutefois qu'un objectif tertiaire de l'expédition. L'étude comportementale sur le requin et les phoques ainsi que la mise en valeur du requin blanc et de l'île Brion au grand public sont pleinement atteints. Nous repartons également avec de nouvelles hypothèses et idées pour la prochaine expédition aux îles de la Madeleine, y compris la mission terrestre à l'île Brion prévue en octobre. Nous vous remercions de nous avoir accompagnés au cours de ce projet. Vous commentaires et encouragements nous ont soutenus pendant ces deux semaines. À suivre...
Day 12 — Last day of the expedition. Explosive and unexpected encounter with a white shark attacking a tuna head, but still a little too far away for tagging. Departure from Brion for L'Étang-du-Nord where several crew members leave for home. The crew feels a sense of accomplishment despite the fact that we were unable to deploy the transmitters. However, this was only a tertiary objective of the expedition. The behavioural study on sharks and seals as well as public outreach on the white shark and Brion Island to the general public have been fully achieved. We are also leaving with new hypotheses and ideas for the next expedition to the Magdalen Islands, including the land-based mission to Brion Island scheduled for October. Thank you for your support during this project. Your comments and encouragement were most uplifting. To be continued...
Brion23 Shark Science Requins EcoMaris Département de génie mécanique UQTR-Drummondville La Distillerie du 29 octobre Revo Canada Sherwood Scuba Sherwood Scuba Marine Conservation AKONA Adventure Gear ... See MoreSee Less
14 CommentsComment on Facebook
Thank you for sharing your journey with us .
Heureuse que votre bilan soit des plus positifs. J'ai eu beaucoup de plaisir à tous vous voir vivre et évoluer dans ce bel univers du travail de terrain, de la recherche scientifique. Bon retour ! Bonne continuation ! 👌❣️
Beautiful! amazing research
Thanks for sharing,love what your doing.
Ce fut très intéressant et pertinent. Merci
Merci pour le partage. C’est très intéressant
Superbes photos Jeffrey, merci pour le partage de cette belle aventure
Merci de partager c’est tellement intéressant
Merci pour le partage! 😍
Bon retour
Thanks for sharing!! Wonderful times! 😃
Vos photos sont magnifiques. Merci pour ce partage. On aimerait être à bord avec vous.
Pendant ce temps, à l'Anse aux Baleiniers de Fatima. youtu.be/n9wqCeNEGK0
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Jour 11 — La nouvelle stratégie semble porter fruit : un requin passe tout près d'EcoMaris, mais encore trop éloigné pour être marqué. Rare incident de cannibalisme chez le phoque gris documenté par l'expédition à l'île Brion. EcoMaris se déplace du côté sous le vent de l'île après que le vent change de direction. Dernière nuit à l'île Brion.
Day 11 — The new strategy appears to bear fruit: a shark passes very close to EcoMaris, but still out of reach of the tagging pole. Rare incident of cannibalism in gray seals documented by the Brion Island expedition. EcoMaris moves to the leeward side of the island after the wind changes direction. Last night at Brion Island.
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Quel plaisir de suivre vos aventures. Merci de prendre le temps de penser à nous et de documenter vos petits moments comme les plus grands.
Thank you for sharing! It would be nice to know how many sharks and different types are actually around the islands
Love following your updates on Facebook here,beautiful pictures nice and clear.
L’Ordre de Bon Temps
Pour lutter contre l'ennui et la maladie mortelle du scorbut parmi l'équipage en attendant les vents favorables en eaux acadiennes, voici notre deuxième édition de l'Ordre de Bon Temps de Samuel de Champlain, qui fut le premier club social en Amérique du Nord en 1606. Laissez les bons temps—et l’EcoMaris—rouler ! Il ne manque que l'indispensable Marco Turbide qui n'était pas présent pour la session photo.
The Order of Good Cheer
To fight boredom and the deadly sickness of scurvy amongst the crew while awaiting fair winds in Acadian waters, we have revived Samuel de Champlain’s Order of Good Cheer which was the first social club in North America in 1606. Let the good times—and good ship EcoMaris—roll!
Photos © ORS | Davy Hay Gallant
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👌🏻👌🏻👌🏻
Malade! 🙌
🤯
Super casting!!
J adore 💕 !!!! Trop belles photos et super bon délire 👍
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Jour 10 — Départ de Grande-Entrée pour encore deux jours à l'île Brion. Les phoques sont de retour en grand nombre sur la côte sud de Brion. On se prépare pour une longue journée avec une nouvelle stratégie pour lundi.
Day 10 — Departure from Grande-Entrée for another two days on Brion Island. Seals are back in large numbers on the south coast of Brion. We are preparing for a long day with a new strategy for Monday.
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Edwige Henry
Vous vous souvenez d’Opération ? Qui a dit que les scientifiques étaient ennuyeux ?
Remember Operation? Who said scientists don’t have a funny bone ?
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Publicité originale / Original TV ad: www.youtube.com/watch?v=_6MAkLJ79LE
So funny!!! Glad you’re having fun!! 😃
Vraiment bon bravo
Vraiment drôle 🤣
Je connais un bon psychiatre🤪🤪
On voit le moral des troupes ha ha ha
Hahaha wow
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Jour 9 — Journée à quai à l’abri des conditions marines difficiles autour de Brion et congé pour les photographes. On profite de ce moment de répit pour terminer des projets médiatiques lancés à la hâte lors des premiers jours. Davy complète une nouvelle série sur l’Ordre de Bon Temps, Luka et Auguste signent une nouvelle vidéo sur Kenny, poutine à Cap-aux-Meules, puis l’équipage s’adonne à une partie de bingo diffusée par la radio communautaire — Une belle journée sous la pluie remplie d’humour et de plaisir.
Day 9 — Day at the dock sheltered from the harsh sea conditions around Brion, and short break for the photographers. We take advantage of this moment of respite to complete media projects started in haste during the first days. Davy completes a new series on the Order of Good Cheer, Luka and Auguste produce a new video on Kenny, poutine in Cap-aux-Meules, and the crew indulges in a game of bingo broadcast by the community radio — A beautiful day in the rain filled with humour and fun.
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JOUR 8 — On quitte l’île Brion pour deux jours en prévision de mauvaises conditions marines. L’équipe se divise en deux pour récupérer Simon qui a passé la nuit sur l’île et pour tenter de marquer des requins avec Marco à bord de l’Annie Raynald ancrée en eau plus profonde entre Brion et Grosse-Île-Nord. Tous se retrouvent à Grande-Entrée en fin de journée pour un repos bien mérité.
DAY 8 — We leave Brion Island for two days in anticipation of uncomfortable sea conditions. The team splits into two groups to pick up Simon who spent the night on the island and to look for sharks with Marco aboard the Annie Raynald, which anchors in deeper water between Brion and Grosse-Île-Nord. Everyone meets at Grande-Entrée at the end of the day for a well-deserved rest.
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Vos photos sont magnifiques ! 👌 De bien belles publications pour suivre l’évolution de votre expédition, merci de vos partages ! 🤩
Oui vraiment genial 🥰🙌🏻
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JOUR 7 — Un autre requin blanc avant le déjeuner, suivi d'entrevues avec les médias et d'une longue randonnée sur l'île Brion pour examiner les carcasses de phoques et planifier l'expédition d'octobre.
DAY 7 — Another white shark before breakfast, followed by media interviews and a long hike on Brion Island to examine seal carcasses and plan the October expedition.
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What a stunningly beautiful place.
Beautiful pictures
Magnifiques photos! Merci du partage!!
Wonderful pics!!
Paradise to me
Les photos sont magnifiques
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JOUR 6 — Première pleine journée à l’île Brion où l’équipage et la recherche se mettent en branle. Beaucoup d’action : encore deux requins filmé des airs, d’autres requins détectés avec l’hydrophone, arrivée de Marc-André et de Marco, baptême de l’eau pour Kenny, et une rencontre émouvante avec un phoque blessé ayant échappé à un requin blanc.
DAY 6 — First full day on Brion Island where the crew and research get under way. Lots of action: two more sharks filmed from the air, other sharks detected with the hydrophone, arrival of Marc-André and Marco, first swim for Kenny, and a moving encounter with an injured seal having escaped a white shark.
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Bravo pour vos vidéos cette année. C’est vraiment cool de vous suivre! Bonne chance!
Notre coeur est à la fête mais Kenny…
We’re in a festive mood, but Kenny…
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Vraiment cool !!
Fun time! 🤣
Génial. Quelle ambiance. En musique ! Bravo
Effet sonore malade
🤪🤣🤣🤣
Pauvre Kenny, naïf, inoffensif, attachant. Conçu pour être croqué. Quel destin tragique!
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[English follows] Jour 5 — Départ pour l'île Brion et déjà les premiers requins ! Nous avons quitté Grande-Entrée au matin alors que les conditions marines étaient idéales. Après une croisière à la voile des plus agréables, nous sommes arrivés à destination à 15h30. À peine 30 minutes après avoir jeté l'ancre, nous avons filmé deux requins blancs rôdant dans les eaux bondées de phoques et nous en avons détecté un autre avec l'hydrophone acoustique. Quel départ canon pour notre séjour à Brion !
Day 5 — Departure for Brion Island and already the first sharks! We left Grande-Entrée in the morning when the sea conditions were ideal. After a most enjoyable sail, we arrived at our destination at 3:30 p.m. Then just 30 minutes after dropping anchor, we filmed two white sharks prowling the seal-crowded waters, and we detected another with the acoustic hydrophone. What a great start to our stay at Brion!
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Bravo, cette saison commence bien. Profitez en et présentez nous de belles photos!
Bon succès pour votre expédition et wow vous affichez tous de très beau sourire. Vous êtes beau à voir 🤗😊
Wow!! Looks great!! 😃
Génial. La science va pouvoir progresser. Je vous espère tous en forme. Bravo à Ecomaris 🫵😇🌈
Merci tellement pour ces photos. Elles sont tellement belles.
Belle façon de commencer l’expédition
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Jour 4 — Dernière journée et fin des préparatifs à Grande-Entrée. Nous sommes aussi allé voir l'île Brion à partir de Grosse-Île-Nord pendant un orage. Nous partons mardi matin pour l'île Brion et ses requins.
Day 4 — Last day and end of preparations at Grande-Entrée. We also went to see Brion Island from Grosse-Île-Nord during a thunderstorm. We leave Tuesday morning for Brion Island and its sharks.
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Écomaris qui part pour l'île Brion, posé dans le chenal de Grande-Entrée
Jour 3 — Préparatifs pour le départ et session photo avec Kenny.
Day 3 — Getting ready for departure and photo shoot with Kenny.
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Kenny se la coule douce. Ce serait vraiment dommage qu'il lui arrive quelque chose... 😏🦈
Kenny chilling at the beach. It would be a shame if something happened to him... 😏🦈
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Oui prenez soin de Kenny !!!😜
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…Et quel t-shirt!! 👌🏻
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Photos des Jours 1 et 2. Arrivée aux îles de la Madeleine, embarquement sur EcoMaris et premiers tournages et essais des drones.
Photos of Days 1 and 2. Arrival at the Magdalen Islands, boarding EcoMaris and first filming and testing of drones.
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Alerte aux fausses nouvelles (12.08.2023) : La photo prétendant montrer un requin blanc échoué à Fatima aux îles de la Madeleine provient de cette série de fausses images associées à une autre arnaque datant de mars en Caroline du Nord.
Fake news alert (12.08.2023): The photo claiming to show a white shark stranded at Fatima in the Magdalen Islands comes from this series of fake images associated with another scam from March in North Carolina. ... See MoreSee Less