Texte d’origine :

Le requin, que quelques-uns appellent requiem, est un poisson fort dangereux, armé de deux à trois rangées de dents, long de quatre à cinq pieds, & gros à proportion. Il est très dangereux de se baigner dans les endroits où ce poisson se retire ordinairement; parce qu’il court après ceux qu’il apperçoit dans l’eau, & leur coupe un bras ou une cuisse, qu’il mange & qu’il dévore en même-tems. Je me souviens qu’un pauvre passager s’étant jetté à la mer par divertissement, pour se baigner dans un tems de calme, beau & serain, fut asez malheureux de rencontrer un de ces requiem, qui ne luy fit aucun mal, aussi long-tems qu’il fut à l’eau; mais dès-lors que ceux du navire se mirent en état d’enlever ce pauvre misérable, le requin s’élança sur luy, & luy coupa la cuisse avant qu’il fût dans le vaisseau, où il mourut deux heures après. — Chrestien Le Clercq | Nouvelle relation de la Gaspésie, 1691

Évaluation : Le texte ne précise ni le moment, ni le lieu de l’attaque, et des versions quasi identiques du même récit ont été écrites par d’autres auteurs de l’époque, ce qui suggère qu’elle aurait pu se produire ailleurs qu’en Gaspésie.

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Références :
¹ Chrestien Le Clercq | Nouvelle relation de la Gaspésie, 1691